Anthony Phelps, poète, romancier, diseur, photographe, entre autres, nous a quittés, dans la nuit du 11 au 12 mars 2025, à Montréal où il vivait depuis des années.
Quand on évoque Jean Jean Pierre – de son nom complet Jean Robert Jean-Pierre – ce qui nous vient à l’esprit c’est son sourire, son immense courtoisie et cette élégance incroyable que possèdent uniquement ceux qui, grâce à leur art, leur esprit, voient le meilleur de l’âme humaine.
Il n’aimait pas les hommages.
Nous avons plein de mots pour parler de 2020, les uns plus amers que les autres.
Il n’est pas possible d’effectuer, ne serait-ce qu’un kilomètre, dans notre capitale sans tomber sur un spectacle effarant qui nous rappelle à quel point l’indignité est devenu notre ordinaire.
La vie des morts est vite éparpillée, séparée en mille petites histoires, mille petites vérités distillées par ceux qui pleurent sincèrement et ceux qui trouvent une occasion supplémentaire de parler et de défendre leurs propres causes.
Nous sommes souvent débordés par notre quotidien, incapables de réaliser que telle personne, à laquelle nous prêtions telles qualités, accordions crédit, ait pu commettre des actes honteux, pris des décisions choquantes qui nous laissent sonnés d’incompréhension.
Nous perdons pied dans tout.